Projets de recherche

73 résultats

Porteur: Emilie Mosnier

Disciplines:

GeographieMedecineSante publique

Mots clés:

VIHflux migratoiressanté publiqueparcours de soins

Résumé:

Contexte La Guyane est la région française la plus impactée par le VIH (classé selon l’OMS en état d’épidémie généralisé). Cependant cette épidémie est hétérogène et certaines populations clés sont plus particulièrement touchées (notamment entre autres les migrants). Les zones frontalières, en cumulant la présence importante de population à risque mais aussi l’éloignement des structures de soins, représentent des zones stratégiques où le contrôle de l’épidémie devrait être optimisé. Objectifs La charge virale correspond à la quantité de virus présent dans le sang. Au sein d’une communauté, il a été démontré que le taux moyen de charge virale (appelé charge virale communautaire) est un bon marqueur du risque de transmission. L’objectif principal de notre projet est d’identifier les caractéristiques clés des PVVIH en Guyane au travers de l’analyse de la charge virale communautaire en zone frontalière franco-brésilienne. L'étude permettra de décrire le contexte social, économique, géographique et biologique des PVVIH afin de mieux comprendre la dynamique de l'épidémie. En terme de santé publique, les résultats de cette étude sont particulièrement importants car ils permettront d’adapter les stratégies de dépistage et de prise en charge grâce à la compréhension des flux migratoires de cette zone. Les actions de prévention réalisées dans cette zone pourront également être plus ciblées et adaptées.


Participants:

Aurélie RABIER, Paulo PIETER, Noé GUIRAUD, Sophie RHODES

Porteur: Sebastien Brosse

Coporteurs: Jean Baptiste DECOTTE et Jerome MURIENNE


Disciplines:

Ecologie

Mots clés:

BiodiversitéAnthropisationPoissonsAmphibiensReptilesMammifèresADN environnementalEcologie des communautésDistribution spatiale

Résumé:

L’Oyapock abrite une exceptionnelle biodiversité qui représente une ressource importante pour les populations locales. Pourtant cette biodiversité subit des pressions humaines dont la nature et l’intensité varie dans chacun des trois principaux bassins de vie (pêche et chasse de subsistance à Trois Sauts, orpaillage clandestin à Camopi, urbanisation et pêche commerciale à Saint Georges). Ce projet vise à réaliser un inventaire de la biodiversité des vertébrés (poissons, amphibiens, reptiles, mammifères) sur l’ensemble du cours principal de l’Oyapock, à l’aide d’une technique novatrice basée sur la collecte de l’ADN des organismes dans l’eau. Cette technique, nommée Metabarcoding environnemental, permet d’inventorier la biodiversité sans capturer les organismes, et donc d’obtenir rapidement une image précise de la biodiversité sur de nombreux sites. Nous échantillonnerons 30 sites de l’estuaire à l’amont de Trois Sauts, et mettrons la biodiversité mesurée en relation avec les usages humains dans les trois bassins de vie. Nous chercherons donc à quantifier les gradients spatiaux de biodiversité, mais également à identifier les zones de forte biodiversité sous influence humaine dans lesquelles des actions prioritaires de conservation pourraient être menées. Cet inventaire constituera également un état des lieux de la biodiversité qui servira de ligne de base pour mesurer les changements futurs induits par exemple par l’ouverture du pont sur l’Oyapock. Enfin nous comparerons nos résultats à ceux obtenus sur le fleuve Maroni pour analyser l’effet de deux différents modes d’usage anthropique (anthropisation ponctuelle sur l’Oyapock, anthropisation croissante de l’amont à l’aval sur le Maroni) sur la biodiversité des deux fleuves.


Participants:

Jean Baptiste Decotte, Jerome Murienne

Porteur: Claudiane Ramos

Disciplines:

AnthropologieBiologie

Mots clés:

Palikurmanejo agrícolaconservação genética.

Résumé:

O estudo tem como objetivo compreender a importância do manejo agrícola e o uso da agrobiodiversidade para o autosustento dos agricultores familiares indígenas na Terra Indígena Uaçá, especificamente no rio Urukauá, onde vivem os Palikur. Bem como avaliar a relação do manejo agrícola com a conservação genética “in situ” da agrobiodiversidade. Entendemos que uma das mais relevantes contribuições da cultura indígena para o Brasil, no momento em que se depara com a necessidade de mudanças no padrão de consumo e produção em defesa da biodiversidade, é a dimensão de como a natureza é manejada. A estratégia metodológica será participativa, baseada nos princípios que os próprios indígenas são os que melhores conhecem a sua realidade. Para avaliação dos sistemas produtivos será utilizado o método MESMIS (Marco para Avaliação de Sistemas de Manejo de Recursos Naturais Incorporando Indicadores de Sustentabilidade), o qual parte do conceito de sustentabilidade definido a partir de cinco atributos gerais: produtividade, estabilidade, confiabilidade e resiliência, adaptabilidade, equidade e autodependência (autogestão). Pretende-se ao final da pesquisa demonstrar que práticas agrícolas dos povos indígenas podem ter potencial de replicação para manejar outros agroecossistemas, contribuindo para geração de renda e segurança alimentar. Além de mostrar que é possível integrar conhecimento tradicional ao conhecimento científico.

Porteur: Karen Kennia Couto Silva

Disciplines:

AnthropologieSociologieSocio-anthropologie

Mots clés:

línguas de fronteiraintercompreensão linguísticacomérciointegração fronteiriça

Résumé:

Partindo do princípio de que uma fronteira não é somente um lugar que marca o limite (físico) entre os territórios, mas, sobretudo, é “um espaço [social] em que se tocam culturas, etnias, línguas, nações” (STURZA, 2006, p. 26), o objetivo deste projeto é identificar como circulam as línguas em diferentes espaços enunciativos do comércio na região fronteiriça do Amapá (Brasil) com a Guiana Francesa (França) e de que forma tais línguas se combinam de modo a forjar uma espécie de língua da fronteira, base da intercompreensão comum entre cidadãos de diferentes nacionalidades. Após uma breve revisão bibliográfica sobre a história de formação da sociedade fronteiriça, buscaremos verificar como se combinam as diferentes línguas faladas na fronteira do Amapá com a Guiana Francesa, em especial o português e o francês, nos enunciados próprios do comércio local, que levam os sujeitos a distribuir-se entre línguas, de diferentes modos: falando cada um na sua língua; falando, às vezes, segundo a competência linguística, com alternância de códigos; ou utilizando uma mistura das duas línguas. Esperamos com este presente estudo contribuir para um melhor entendimento do modo de circulação das línguas de fronteira no espaço fronteiriço. O entendimento da dinâmica linguística local pode revelar grande correlação com estudos que advogam para existência de uma identidade social dos residentes fronteiriços e assim, melhor subsidiar políticas locais ou em âmbito bilateral que visem a integração regional transfronteiriça.

Porteur: Agathe Euzen

Disciplines:

AnthropologieSocio-anthropologie

Mots clés:

baignadeeau potableperceptions et représentationspratiques quotidiennesréseaux et services d’eaurivièrerisques sanitairesusages domestiques

Résumé:

La question de l’accès à l’eau destinée à la consommation humaine se pose pour de nombreux guyanais habitants sur les rives de l’Oyapock, alors qu’ils vivent dans une région dans une région tropicale à proximité d’un fleuve. Il s’agit par conséquent de s’y intéresser dans le cadre de l’Observatoire Homme Milieux afin de voir dans quelle mesure la construction du pont sur l’Oyapock a une incidence ou non sur le l’aménagement du territoire et ses dynamiques, et plus spécifiquement sur le développement des réseaux d’eau et d’assainissement visant à permettre l’accès à l’eau pour tous. Dans le cadre de ce projet exploratoire, il s’agit de s’intéresser plus particulièrement à la diversité des pratiques quotidiennes liées à l’usage de l’eau dans l’espace domestique (de la boisson à la baignade) selon les groupes de populations, leur organisation sociale et leurs représentations, leur proximité à la rivière et le type d’équipement dont ils disposent, leur raccordement ou non à un réseau d’eau et les spécificités du territoire.

Porteur: Olivier Montreuil

Disciplines:

AnthropologieEcologieZoologie

Mots clés:

Scarabeaidae coprophageRéseau trophiqueGradientInfrastructure routièreChassePerturbationMammifères.

Résumé:

L’objectif de ce projet est d’établir dans un premier temps le réseau trophique liant les Scarabaeidae coprophages à leurs pourvoyeurs de ressources (principalement mammifères) en forêt tropicale guyanaise, aux environs de St George de l’Oyapok, en appliquant les méthodes innovantes de métagénomique sur le contenu intestinal de ces insectes, et, dans un deuxième temps, de mettre en évidence les éventuelles modifications de ce réseau en relation avec les perturbations anthropiques de l’environnement naturel dues à l’ouverture d’un accès routier et à la pression de la chasse subséquente.


Participants:

Pierre-Michel Forget, Eric Guilbert, Benjamin Yguel

Porteur: Rosuel Lima-Pereira

Coporteurs: Soizic CROGUENNEC et Mabiane FRANCA


Disciplines:

Geohistoire

Mots clés:

OIAPOQUECARTOGRAPHIEPRATIQUES RELIGIEUSES . CHAMANISMECIMETIERES

Résumé:

Les sites considérés sacrés d’origine naturelle ou bâties par l’homme sont d’une grande importance culturelle et spirituelle. Les lieux de culte et les espaces funéraires sont consacrés par des peuples natifs ou par des exilés depuis la nuit des temps. Certains de ces lieux sont de plus en plus répertoriés et enregistrés dans l’histoire de l’humanité. Ces lieux sont aussi liés à des contextes spécifiques, à un écosystème ou à des traditions socioculturelles. Étant donné la diversité environnementale, culturelle et cultuelle du territoire transfrontalier entre la Guyane française et l’État de l’Amapá, l’étude que nous proposons de réaliser vise à quantifier, caractériser et à cartographier les lieux dédiés aux cultes et aux espaces de funérailles dans les zones urbaines, périurbaines et forestières des communes de Saint Georges de l’Oyapock et de l’Oiapoque. Zone transfrontalière, la région étudiée doit être considérée dans sa « profondeur » comme lieu porteur de dynamiques sociales et culturelles transnationales (GUICHARD et HILY, 1996). Délimitation entre des États ou des Empires, la frontière doit être considérée dans son « épaisseur » (S. DULLIN, 2014) et non pas seulement comme une ligne pour faire émerger la complexité et la richesse des « sociétés de frontière » (BERTRAND et PLANAS, 2011). De fait, les régions frontalières sont aussi bien une affaire locale que nationale. Leur évolution au fil du temps est certes le fruit de rapports de force géopolitiques entre états voisins, mais elle est aussi et surtout liée étroitement au quotidien des communautés locales, à leur appropriation culturelle et religieuse du territoire, aux différents réseaux qu’elles tissent dans ces espaces. Ainsi, notre projet prendra en compte les dynamiques environnementales et identitaires à la fois particulières aux habitants de chaque commune et celles spécifiques à l’homme amazonien, connus par le terme de caboclo. Du point de vue de la caractérisation des lieux sacrés, notre étude s’attachera aux pratiques religieuses de rite amérindien connues par le nom de Pajelança ou Cura, au Brésil et de Chamanisme, en France. Nous nous attarderons aussi sur les rites chrétiens qu’ils soient catholiques, protestants ou évangélistes ainsi que sur les rites animistes d’origine africaine. Cette étude proposera aussi une caractérisation des espaces funéraires des habitants de cette zone frontière. Un des objectifs de la cartographie de ces espaces sacrés ou sacralisés est d’esquisser les démarches associatives, juridiques, politiques et socioreligieuses de reconnaissance, de protection et de préservation, par les états français et brésilien, de ce patrimoine à la fois environnemental et immatériel marqués par des traits culturels et cultuels.


Participants:

Soizic CROGUENNEC, Mabiane FRANCA

Porteur: Pauline Laval

Coporteurs: Damien Davy


Disciplines:

Anthropologie

Mots clés:

ToponymieCartographieUsages du territoireLinguistique

Résumé:

Les habitants de l’Oyapock sont les plus fins connaisseurs du fleuve et ses berges : les sauts et leurs passes, les criques, les bancs de sables, les terrains sur les berges et leurs reliefs, les zones de collecte, de pêche et de chasses, les villages anciens… La connaissance de leur territoire se traduit par l’abondante toponymie qu’ils emploient pour le nommer et participe à la géodiversité du territoire (Grenier, 2003). L’objectif de notre projet est de relever les toponymes de la portion du fleuve située entre Canari-Zozo (limite de la commune de Camopi) et la ville de Saint-Georges. Cette région du fleuve est la plus densément peuplée. Sur son cours se trouve également l’enchainement de cascades le plus complexe du fleuve dont les roches et passes semblent parfaitement connues des piroguiers. C’est pourquoi il nous paraît majeur de documenter cet ultime tronçon. A terme, l’objectif final est de produire une carte renseignant la toponymie complète du fleuve, de la source à l’embouchure et sur les deux rives, en intégrant les données collectées aux précédents travaux et dans toutes les langues parlées dans cette région (Palikur, Teko, Wayãpi, Créole et Portugais). Puisque « la toponymie d’un territoire reflète l’importance de l’appropriation de son environnement par une société » (Grenand et al., 2017), cette recherche contribuera également à comprendre quelles sont les dynamiques d’usage actuelles du fleuve parmi les différents groupes humains de la région.


Participants:

Damien Davy, Pierre Grenand, Jérôme Fozzani, Antonia Cristinoi

Porteur: Laure Tarcy

Disciplines:

AnthracologiePsychologie

Mots clés:

linguistiqueneurospychologieorientation spatialeprocessus mentaux

Résumé:

Notre projet, est envisagé sous la double perspective de la neuropsychologie et de l’anthropologie des savoirs. A partir d’épreuves neurocognitives simples et adaptées, il s’agira de mettre en évidence les références linguistiques de l’orientation spatiale auprès de deux groupes culturels, les créoles et les palikur de Saint-Georges, Camopi et Ouanari. Les objectifs sont l’amélioration des connaissances sur le contexte –culturo-linguistique de l’orientation spatiale et, par sa visée comparative, le questionnement des modifications de modes de vie, sur le langage spatial et les référents culturels utilisés.

Porteur: Mehdi Saqalli

Coporteurs: Nicolas Maestripieri


Disciplines:

AnthropologieGeographieSante publiqueSocio-anthropologie

Mots clés:

Savoirs locauxAccessibilité des ressources institutionnelles et naturellesZonage à dires d’acteursServices écosystémiquesGéographie des perceptions

Résumé:

Le projet FEZOADA est motivé par la nécessité de penser ce territoire comme un ensemble certes hétérogène mais portant une unité comme double point de passage entre intérieur et côte d'une part et entre les deux côtés de la frontière du fleuve Oyapock et non indépendant du reste de la Guyane française), à savoir : • dans son utilisation, en particulier agricole, cynégétique et piscicole; • dans son organisation institutionnelle et dans l'empreinte de l’État français; • dans les transformations qu'il subit en termes de flux et d'échanges d'hommes et de produits. Les Zonages à Dires d'Acteurs ou ZADAs permettent de rendre compte à l'échelle régionale de ces points de manière « quali-quantitative », à savoir dont l'information recueillie est positionnée géographiquement, renseignée quantitativement mais dont le choix des critères pertinents, leur priorité est choisie qualitativement par les acteurs locaux. Combinés à la méthode PARDIS de formalisation collective des dynamiques affectant un territoire et sur ces bases, de constitution de scénarios prospectifs sur les futurs possibles, cela permet: • de répondre au verrou méthodologique de la difficulté de couvrir un territoire étudié dans sa globalité géographique, permettant de replacer le bassin de dans la sphère d’usage de ses habitants ; • de faire apparaître les critères qui sont perçus localement comme caractérisant au mieux ce même large territoire; • de formaliser les futurs possibles et des spatialiser leurs conséquences éventuellement divergentes sur le bassin de l'Oyapock dans son ensemble;


Participants:

Mehdi Saqalli, Nicolas Maestripieri, Eric Maire, Nicolas de Munnick, Emilie Lerigoleur

Porteur: Hervé Piegay

Coporteurs: Damien Davy, Raynal Jean-Claude


Disciplines:

GeographieGeomatiqueGeoreferencementGeospatialisationHydrologie

Mots clés:

imagerietrackingGPSdétection automatiquetrafic fluvialmobilité d'objets

Résumé:

La question de la mobilité intéresse directement les OHMs et les différentes équipes ont mis au point des techniques permettant de suivre certains types de mobilité ou de recenser des fréquences de passage, voire caractériser les objets ou sujets qui se déplacent. Des transferts de connaissances inter-OHM (Vallée du Rhône=> Oyapock, Téssékéré=> Vallée du Rhône) sont ainsi proposés. Cela concerne le suivi de bois flottés sur le Rhône à partir de GPS, la technique ayant été auparavant développée pour suivre le bétail sur l’OHM Téssékéré, le suivi des bateaux sur l’Oyapock à partir d’une technique vidéo utilisée pour suivre le bois mort sur l’Ain, un affluent du Rhône. L’un des objectifs de ce travail est de suivre les itinéraires et les vitesses de déplacements de troncs d’arbre évoluant sur le réservoir de Génissiat et mieux évaluer le rôle du débit et du vent sur ces déplacements. Ces éléments de connaissance sont importants pour comprendre le comportement du radeau de débris qui s’accumule au droit du barrage et dont on utilise la surface pour mesurer le flux de bois par imagerie. A terme, ces premiers tests permettront d’engager une expérience plus ambitieuse afin de suivre la mobilité des bois lors d’une crue sur un tronçon de plusieurs dizaines de kilomètres. Sur l’Oyapock, la mise en place d’une caméra offrant la possibilité de caractériser avec finesse la fréquence de passage des embarcations (et de décrire ces embarcations), avant l’ouverture du pont, permettra de mieux suivre leur évolution après son ouverture et ainsi offrir des données précises pour le futur observatoire des transports. Les concepts et la combinaison des outils (tracking gps et analyse de flux vidéo) utilisés dans le cadre du présent projet pourraient à très court terme être utilisées dans d’autres OHMs et pour d’autres problématiques. A titre d’exemple, des perspectives intéressantes sont déjà à l’étude pour analyser les facteurs et l’intensité de certains comportements d’animaux sur les sites d’abreuvement et de gagnage, ou encore pour caractériser la fréquentation en fonction du type d'objets en mouvement (sur le site de Mangegarri), bref peut-être une success-story pour le Labex DRIIHM...


Participants:

Jean-Claude Raynal, Pierre Lemaire, Damien Davy, Jérôme Fozzani, Franck Perret, Aurélie Antonio, Sébastien Marguerite

Porteur: Arthur Kocher

Coporteurs: Jérôme Murienne


Disciplines:

Eco-epidemiologie

Mots clés:

PhlébotomeChasseMetabarcodingBiodiversitéEffet de dilution

Résumé:

Au regard des changements environnementaux que connait notre époque, des inquiétudes sont soulevées quand à la perte de services écosystémiques fondamentaux. Le rôle de la biodiversité dans la régulation des pathogènes constitue actuellement un débat scientifique majeur. Il est essentiel d'aborder ces questions éco-épidémiologiques par des études de terrain, en particulier dans les régions qui abritent encore une grande diversité d'espèces, tout en étant menacées par l'intensification des activités humaines. Avec l'ouverture du pont vers le Brésil, la région de Saint-Georges est aujourd'hui plus que jamais l'illustration d'un territoire guyanais présentant d’importantes mutations démographiques au sein d'un environnement naturel préservé. En 2016, nous avons reçu le soutien de l'OHM Oyapock pour étudier l'effet de la pression de chasse sur le risque de transmission de la leishmaniose dans la région de Saint-Georges. Près de 12.000 phlébotomes ont été récoltés le long d'un gradient d'anthropisation. Les résultats obtenus indiquent déjà des tendances claires. Ils devraient rapidement faire l'objet de publications et seront présentés à la réunion annuelle de l'OHM. Il est maintenant nécessaire de poursuivre nos efforts afin de valider les tendances observées. Le projet 2017 inclura une replication d'échantillonnage sur le même gradient, ainsi que l'inclusion d'un site de référence non-anthropisé, et le développement d'analyses statistiques adéquates. Bénéficiant de l'expertise méthodologique acquise et des résultats déjà obtenus, nous espérons apporter des réponses solides aux questions éco-épidémiologiques proposées pour la fin de l'année 2017.


Participants:

Jérôme Murienne

Porteur: Michael Rapinski

Coporteurs: Alain Cuerrier


Disciplines:

AnthropologieBotaniqueSante publique

Mots clés:

EthnobotaniqueObésitéDiabèteMédecine traditionnellePalikur

Résumé:

Les maladies chroniques, comme le diabète et l’obésité, atteignent des proportions pandémiques et les peuples autochtones des Amériques font parties des populations les plus à risque. En effet, la France rapporte des prévalences d’obésité et de diabète plus élevées dans ses départements d’Outre-mer, telle la Guyane française, contrairement à la France métropolitaine. Les objectifs de ce projet sont i) de mieux comprendre les notions de santé et de médecine, plus particulièrement en ce qui a trait à la médecine traditionnelle parmi les Palikur de Saint-Georges de l’Oyapock (Guyane française, France) et ii) d’identifier les plantes faisant parties du système médicinal et alimentaire traditionnel qui sont perçus pour leurs propriétés bénéfiques sur les maladies chroniques, plus spécifiquement le diabète. La méthodologie de recherche réplique une approche interdisciplinaire qui a déjà été employée auprès de communautés autochtones en Amérique du Nord. Sur le terrain, des entrevues individuelles semi-structurées seront réalisées avec des membres de la communauté, dont les ainés et les porteurs de savoirs, ainsi que les professionnels et les administrateurs de la santé pour élucider comment est représentée la médecine traditionnelle et identifier des plantes de sa pharmacopée possédant un potentiel antidiabétique. C’est dans le but d’augmenter l’accès aux pratiques de guérison traditionnelle, tout en augmentant la sensibilisation et la confiance chez les professionnels et les administrateurs de la santé sur celle-ci, que cette étude contribuera à la mise en œuvre d’une boîte à outil pouvant être utilisée dans l’amélioration des services de santé dans les communautés palikur de l’Oyapock.


Participants:

Alain Cuerrier

Porteur: Pierre-Michel Forget

Coporteurs: Jérôme Sueur


Disciplines:

AnthropologieEcologieZoologie

Mots clés:

AnthropologieBioacoustiqueChasseEcologieToucansRouteFrugivorieDispersion

Résumé:

L'ouverture des milieux naturels par l'implantation de routes induit le plus souvent le développement de la chasse. La défaunation qui en découle affecte les processus de régénération végétale avec une érosion de la diversité floristique réduite à des espèces à petites graines dispersées par une faune appauvrie essentiellement composée de petits mammifères et oiseaux frugivores-granivores. L’objectif principal de cette étude est de valider avec une plus grande précision la valeur intrinsèque des communautés de frugivores-granivores tels les oiseaux toucans et toucanets, comme bioindicateurs de l'état de la forêt tropicale. Nous proposons d'affiner leur évaluation de leur présence grâce à un suivi acoustique et visuel, et d'estimer leur rôle écologique de disperseurs des graines de yayamadou le long de la RN2. Cette route constitue un gradient de perturbation anthropique qui augmente en s'éloignant du centre urbain de Saint-Georges de l’Oyapock vers l'intérieur des terres et le long du fleuve. A ces effets de défaunation pourrait s'ajouter un appauvrissement de la diversité sonore de la forêt : la forêt vidée d'une partie de sa faune sonore, primates et oiseaux, deviendrait aussi silencieuse. Une suivi acoustique des toucans permettra donc in fine de caractériser rapidement et de manière indirecte le degré de dégradation de la forêt tropicale, l'absence d'activité sonore des toucans révélant un état de dégradation avancé. Il deviendra alors possible de diagnostiquer l'état de la forêt, et potentiellement de prédire l'évolution de cet état après l'ouverture du pont dans l’hypothèse d’une augmentation de la pression anthropique.


Participants:

Jérôme Sueur, Philippe Gaucher, Olivier Claessens

Porteur: Lionel Rossini

Coporteurs: Gutemberg De Vilhena Silva


Disciplines:

DemographieGeographieHistoireSocio-anthropologieUrbanisme

Mots clés:

Pont BinationalMigrationsFrontière franco-brésilienneCirculations transfrontalièresSaint GeorgesOiapoqueIlha Bela

Résumé:

Au delà de l'ouverture toujours repoussée du pont binational de la frontière franco-brésilienne du Bas Oyapock, la présence d'une telle construction a déjà suscité un grand nombre de bouleversements dans l'organisation du paysage transfrontalier. A partir des différents travaux déjà réalisés sur le sujet et en privilégiant l'outil vidéo comme méthode de travail, l'objectif principal sera de mettre en évidence l'impact de la construction d'un tel pont dans la réorganisation des dynamiques migratoires transfrontalières. Cet objectif se développera à partir de trois axes de travail : 1) Un premier autour de la collecte de la mémoire des populations locales les plus anciennes de Saint-Georges et Oiapoque ; 2) Un deuxième autour de la présence de nouvelles populations de migrants à la frontière liées à la construction du pont ; 3) Un troisième sur le renforcement de l'idée de frontière et le développement des nouvelles routes de l'immigration clandestines à Ilha Bela. Le résultat attendu est la réalisation d'un documentaire de 26 minutes capable d'alimenter la réflexion autour de l'impact de la présence du pont dans la région transfrontalière et d'appuyer par sa diffusion le travail de recherche réalisé jusqu'à présent par l'OHM et les partenaires brésiliens.


Participants:

Gutemberg De Vilhena Silva