Projets de recherche
9 résultats
Porteur: Priscilla Thébaux
Disciplines:
Socio-anthropologieMots clés:
Accès à l’eau / service public d’eau potable / pratiques / représentations / qualité de l’eauRésumé:
En Guyane, l’ARS compte 18% de la population totale n'ayant pas accès à l'eau potable. Cela fait de l’accès à l’eau un enjeu sanitaire important pour les autorités locales. Mais que signifie ne pas avoir accès à l’eau en Guyane, où l’eau est omniprésente ? Notre projet s’intéressera à la commune de St Georges de l’Oyapock et ses habitants, desservis actuellement par une pluralité d’accès à l’eau qui ne répond pas toujours aux normes et réglementations françaises en vigueur. Située au cœur du territoire de recherche de l’OHM Oyapock, cette commune connait un développement continu de ses infrastructures depuis le désenclavement routier en 2003. Dans ce contexte, on peut se demander si l‘ouverture de la route, puis celle du pont transfrontalier, comme l’ouverture prochaine d’une cité scolaire, participent au développement des équipements publics des services d’eau potable et d’assainissement, et par conséquent, comment cela impacte les pratiques et représentations de l’eau du quotidien pour les habitants de cette région. Nous interrogerons particulièrement les perceptions de la notion de contamination de l’eau du quotidien en combinant deux approche qui analyseront à la fois des données perçues par les usagers (approche anthropologique) et des données mesurées par des analyses bactério-chimiques (approche physico-chimique). Les discours recueillis ainsi que nos observations nous permettront d’obtenir une meilleure connaissance des pratiques quotidiennes des usagers et de constituer ainsi une cartographie de la desserte en eau potable de la commune, tout en représentant la diversité des pratiques et des perceptions selon le type d’accès.
Participants:
Agathe Euzen, Stéphanie RaffestinPorteur: Matthieu Noucher
Disciplines:
GeographieGeomatiqueMots clés:
mobilitéflux transfrontaliersfrontièrepontGuyaneInfrastructure de données géographiquesgéovisualisationscience ouverteRésumé:
Le projet GéOyapock a pour ambition d’assurer l’observation et l’analyse diachronique des mobilités transfrontalières sur l’hydro-système Oyapock. Les objectifs du projet sont triples : 1) administrer une enquête en 2021, dans la continuité de celles menées en 2015/17/19, afin de mieux comprendre l’évolution des dynamiques de mobilité sur ce territoire à enjeux ; 2) engager un changement d’échelle dans l’analyse des mobilités en étudiant les déplacements Est-Ouest (d’une rive à l’autre) mais aussi les déplacements Nord-Sud (amont/aval) pour porter un regard plus global sur les trajectoires de mobilité ; 3) développer un prototype d’infrastructure de données qui permette d’une part, de concevoir et d’implémenter une base de données et une interface de saisie des enquêtes et d’autre part, de construire une plateforme Internet de diffusion et de valorisation des résultats (rapports, publications, données, visualisations). Tout en développant une réflexion théorique sur les trajectoires de mobilité à l’échelle de l’hydro-système, ce projet s’inscrit dans la continuité des travaux conduits par l’OHM Oyapock et la DEAL Guyane sur les flux de pirogues. Il est pensé en pleine adéquation avec le projet ANR SO-DRIIHM qui vise à promouvoir les sciences ouvertes au sein du réseau des OHM. Le prototype d’infrastructure de données pourrait servir de cas pilote en s’appuyant sur une architecture interopérable favorisant la diffusion des résultats. Les enjeux de GéOyapock sont donc à la fois méthodologiques (développement d’une infrastructure interopérable de données de la recherche avec expérimentation de (géo-)visualisations innovantes des flux) et théoriques (analyse géographique et multi-échelle des mobilités transfrontalières).
Participants:
Matthieu Noucher, Xavier Amelot, Olivier Pissoat, Grégoire Le Campion, Julie Pierson, Emilie LerigoleurPorteur: Sébastien Brosse
Coporteurs: Sebastien Brosse, Damien Davy, Jérome Murienne
Disciplines:
EcologieMots clés:
Ecologie des communautésEthnoécologieAnthropisationCartographie participativeMétabarcoding environnementalPoissonsVertébrésBiodiversitéRésumé:
La compréhension l’impact de l’homme sur les communautés animales (pêche, chasse, déforestation, orpaillage) ainsi qu’en retour l’impact de ces altérations de biodiversité sur les populations humaines constituent un enjeu majeur sur le territoire Guyanais. Nous proposons ici d’allier des approches ethnoécologiques (cartographie participative), et écologiques (inventaires de biodiversité de poissons et vertébrés terrestres) pour quantifier l’impact des activités humaines sur le bassin de l’Oyapock. Ce travail nécessite d’une part la mise en place d’une cartographie des pressions humaines sur l’ensemble du bassin, et d’autre part d’étendre les mesures de biodiversité à l’ensemble du gradient de pressions incluant les zones fortement contaminées par l’orpaillage et celles non affectées par les activités humaines. Nous bénéficierons pour cela des données d’inventaires faunistiques par analyse de l’ADN libre dans l’eau (eDNA) sur le cours principal du Maroni, du Sinnamary et de l’Oyapock. Ces données seront complétées par des échantillonnages d’eDNA sur la rivière Camopi, qui présente des situations d’anthropisation très contrastées (orpaillage à l’aval, aucune activité humaine à l’amont). Ce projet de recherche permettra de compléter les inventaires de biodiversité sur le bassin de l’Oyapock, ainsi que de comprendre les processus anthropiques qui structurent la biodiversité des fleuves Guyanais. En confrontant les donnes ethnoécologiques et écologiques nous comprendrons comment l’homme adapte son utilisation des ressources animales dans un contexte de déclin de biodiversité. Enfin, ces travaux devraient permettre de modéliser la distribution de la diversité animale en Guyane, et à terme de prédire les modifications futures de biodiversité sous différents scenarios d’activités humaines.
Participants:
Damien Davy, Jerome Murienne, Opale CoutantPorteur: Eric Guilbert
Disciplines:
EcologieSociologieMots clés:
AnthropisationEcologieFragmentationStructure des communautésinteractions hommes-milieux.Résumé:
Le développement récent de l’axe routier RN2 reliant Cayenne à Saint-Georges et la construction du pont sur le fleuve Oyapock a permis un accès accru de l’homme à la forêt environnante. Une première étude sur la structure des communautés faunistiques le long d’un gradient d’éloignement de Saint- Georges montre que la communauté de vertébrés mammifères et oiseaux, et la communauté d’insectes coprophages (dépendante de la première) sont impactées par les pressions anthropiques, principalement la chasse. L’objectif du projet consiste à renouveler les inventaires faunistiques après l’ouverture du pont au trafic routier en 2019 et l’augmentation attendue de la pression de chasse. Il s’agit aussi d’étendre la zone d’étude à des nouvelles zones récemment anthropisées comme les zones forestières exploitées sur la piste du saut Maripa et le long de la RN2.
Participants:
Rodolphe Rougerie, Christophe Daugeron, Cyrille D'Haese, Olivier Montreuil, Christophe Baltzinger, Pierre-Michel ForgetPorteur: Emmanuel Roux
Coporteurs: Christovam Barcellos (Fiocruz/ICICT)
Disciplines:
Eco-epidemiologieGeomatiqueGeospatialisationMedecineSante publiqueMots clés:
Paludisme transfrontalierSurveillance épidémiologiqueModèles prédictifsIndice de végétationIndices d’humiditéTélédétectionSentinel-2Séries temporellesSystème d'alerteRésumé:
Les efforts d'élimination du paludisme doivent accorder une attention particulière aux espaces de vie s’étendant de part et d’autre des frontières internationales. En particulier, la surveillance du paludisme s’avère peu opérante dans ces espaces, par un manque d’interopérabilité des systèmes et des données de surveillance des différents pays. A la frontière Guyane française-Brésil, une vision unifiée de la situation épidémiologique transfrontalière a été rendu possible via un système d’harmonisation et de visualisation en ligne des données des différents systèmes de surveillance. La seconde étape, objet du présent projet, vise à prédire le nombre de cas de la maladie dans la zone transfrontalière, à différentes échelles spatiales (localité, groupe de localités, commune, zone transfrontalière) et avec une antécédence idéale de quatre semaines. La méthode reposera sur le calcul d’une matrice d’inter-corrélation entre les séries historiques de cas dans les localités, afin d’identifier les localités ou les groupes de localités prédicteurs du nombre de cas en d’autres lieux. Une chaîne de production de séries temporelles d’indices spatialisés de végétation et d’humidité à partir d’images satellite Sentinel-2 (Sen2Chain) sera mise en place afin de produire les indices sur la zone. La capacité prédictive de ces indices et des données météorologiques (précipitations, température) sera évaluée, et des modèles stochastiques de type (S)ARIMAX et NARX seront construits afin de prédire le nombre de cas. Enfin, les résultats seront intégrés à la plateforme de visualisation en ligne du paludisme transfrontalier et constitueront le fondement d’un système d’alerte précoce.
Participants:
Christovam Barcellos, Emilie Mosnier, Margarete do Socorro Mendonça GomesPorteur: Marianne Palisse
Coporteurs: Marquisar Jean-Jacques
Disciplines:
AnthropologieArcheologieGeographieHistoireMots clés:
Bas-Oyapockhistoireoccupation humainemobilitésfluxdiversité culturellemodes d'habiterRésumé:
Il s'agit d'étudier les dynamiques de l'occupation humaine, les flux de personnes et de biens dans le bas Oyapock du XVIè au XXè siècle afin de comprendre quels étaient les projets des différentes populations, quels ont été les échanges et les dynamiques interculturelles et comment le territoire a été construit. Le projet réunit une équipe constitué d'un archéologue, d'un historien, d'une anthropologue et d'une géographe. Les méthodes consistent en l'organisation des données existantes, qui seront complétées par des recherches en archives et des entretiens sur le terrain. L'objectif est la réalisation de cartes diachroniques (une tous les 50 ans) accompagnée d'analyses interdisciplinaires permettant une nouvelle lecture de la manière dont le territoire est investi et habité.
Participants:
Marquisar Jean-Jacques, Dennis Lamaison, Martijn van den BelPorteur: Silvia Macedo
Coporteurs: Rosuel Pereira-Lima et Marcos Almeida da Costa
Disciplines:
AnthropologieGeographieHistoireSocio-anthropologieMots clés:
Éducation scolaireFrontièreCirculationGuyane françaiseBrésilRésumé:
Plus de 200 écoliers brésiliens traversent quotidiennement les rives du fleuve Oyapock pour fréquenter les écoles situées sur le sol français de la Guyane française. Résidant dans la région depuis des décennies, ou récemment arrivées, les familles se sont mobilisées autour de ce projet en quête d´une meilleure situation sociale et économique. En dépit d´un coût important de transport et d´alimentation que ce choix implique, les familles brésiliennes investissent dans ce projet éducatif. Qui sont ces enfants qui circulent entre les deux rives du fleuve ? Quelles stratégies développent ces familles pour permettre cette scolarisation en sol étranger ? Quelles sont les raisons de ce choix ? Quelles représentations et attentes sur l´éducation scolaire ? Quels effets sur l´institution scolaire française et brésilienne ? Cette recherche vise étudier la circulation des écoliers et collégiens entre les institutions éducatives scolaires sur les deux rives du fleuve Oyapock pour comprendre les raisons de leur choix d’éducation scolaire, les investissements familiaux pour ce faire, et les représentations qui soutiennent ce choix. S´appuyant sur la méthodologie ethnographique de terrain, la recherche s´efforcera d´inventorier ce public et d´analyser leurs pratiques et leurs représentations concernant leur choix éducatif.
Participants:
Rosuel Lima Pereira, Marcos Almeida da CostaPorteur: Grégory Genta-Jouve
Disciplines:
ChimieSystematiqueMots clés:
Lead contaminationEcotoxicologyMetabolomicsDaphnia magnaOyapockRésumé:
Aquatic ecosystems are the final sink for all potentially toxic metals in the environment via transfer from natural and/or anthropogenic sources and the demographic growth is known to cause many problems related to waste. Recent biomedical research recalls that the sources of over-exposure are many (artisanal ceramic food receptacles and cooking utensils, water distributed via lead piping, etc.) and that the health effects are neurological, haematological and renal. Among children, the toxic effects appear even at low levels of lead poisoning. The aims of the MILCO project are: 1) to determine if inhabited areas are exhibiting higher concentration in lead in the water; 2) to determine if the observed concentrations have an impact on the physiology of our model organism Daphnia magna; 3) to perform the first survey on the Cladocerans biodiversity in the French Guiana.
Participants:
Konstantinos Gkrintzalis, Kay Van Damme, Yannick EstevezPorteur: Marie-Line Gobinddass
Disciplines:
Sante publiqueMots clés:
pollutionscontaminationsNOXPM10PM2.5circulation sur le pont de l'Oyapockmaladie respiratoireRésumé:
Le Brésil et la France ont été lié par la voie routière depuis l’inauguration du Pont de l’Oyapock en Mars 2017. Ceci représente un évènement fondateur qui intervient dans un contexte structuré depuis de nombreuses années et déterminant ainsi un avant et un après. La circulation automobile entre Oiapoque et Saint-Georges qui n’existait pas jusqu’à là sera étudiée, nous nous intéresserons ici en particulier aux oxydes d’azote (NOx) et aux particules fines (PM10, PM2.5). En effet, les oxydes d’azotes se forment par combinaison de l’azote et de l’oxygène atmosphériques lors des combustions, en particulier celles issues du trafic routier. Ce polluant est rapidement transformé en dioxyde d’azote par interaction avec l’ozone. En ce qui concerne les particules fines PM10 et PM2.5, elles ont un diamètre inférieur à 10 um et sont d’origines variées (naturelles, anthropiques). Ces particules fines de PM10 et PM2.5 proviennent de l’usure des routes, des feux de bois, de l’agriculture et des brumes de Sahara. Nous effectuerons des campagnes de mesures des taux de NOx, PM10 et PM2.5 depuis la construction du pont de l’Oyapock et nous évaluerons ensuite les impacts sur la santé sur le moyen à long terme.