Projets de recherche
73 résultats
Porteur: Eric Guilbert
Disciplines:
Biologie environnementale, écologie et évolutionMots clés:
AnthropisationEcologieStructure de communautésInteractions homme-milieuRéseaux d’interactionsFrugivorieDispersion des grainesRésumé:
Le développement récent de l’axe routier RN2 reliant Cayenne à Saint-Georges-de-l’Oyapock et l’ouverture du pont sur l’Oyapock a permis un accès accru de l’homme à la forêt environnante. Une première étude sur la structure des communautés de vertébrés frugivores le long d’un gradient d’éloignement de Saint-Georges-de-l’Oyapock sur la RN2 montre que les communautés de vertébrés frugivores sont impactées par les pressions anthropiques, principalement la chasse. Fort d’une série de données temporelles et spatialisées sur le sujet acquise pendant dix ans d’observations (2013-2022), l’objectif d‘OyaCam II consiste à compléter l’échantillonnage en 2024, de façon à analyser l’évolution diachronique (trajectoire) de la structure des communautés de vertébrés frugivores volants, arboricoles et terrestres et d’évaluer l’impact cumulatif de la pression anthropique chronique exercée sur l’état de santé de la forêt.
Participants:
Christophe Baltzinger, Pierre-Michel Forget, Eric GuilbertPorteur: GUTEMBERG DE SILVA
Coporteurs: Bruno Rogério Silva Cavalcante
Disciplines:
Le monde social et sa diversitéMobilité humaine, environnement et espaceMots clés:
Villes jumellesGuyaneinteractions transfrontalièresgestion territorialecoopération transfrontalière.Résumé:
Le projet consiste en l'analyse des villes jumelles dans la région des Guyanes, un espace d’importance stratégique à la confluence de l'Amazonie, des Caraïbes et de l'Europe. Il aborde plus spécifiquement le cas de Saint-Georges en Guyane française et Oiapoque au Brésil, toutes deux situées le long du fleuve frontalier Oyapock. L'objectif du projet est de développer une typologie des interactions et de leur évolution depuis la crise sanitaire de 2020-2021, en tenant compte des caractéristiques géographiques, historiques et politiques de la région. On part de l’idée que la caractéristique particulière de la gestion territoriale de la Guyane en Amérique du Sud joue un rôle décisif dans les dynamiques transfrontalières. La construction d'un pont international et les routes reliant les villes frontalières aux capitales régionales ont eu un impact modéré sur ces relations, préservant des caractéristiques distinctes dans la dynamique économique, sociale et environnementale. En revanche, la gestion différenciée (nationale pour la Guyane, régionale pour l’Amapá) a eu des conséquences certaines sur ces dynamiques transfrontalières, qui se font encore sentir aujourd’hui. Le but est de générer des réflexions approfondies pour étayer notre argumentation. En utilisant une méthodologie variée, y compris l'analyse de données quantitatives et qualitatives, des recherches de terrain, des entretiens, une étude bibliographique et des données géospatiales, le projet vise à l’obtention d’une vision globale des défis et des possibilités de la région. Cette analyse prend en compte l'influence de la présence ou de l'absence d'infrastructures transfrontalières terrestres, telles que des ponts. Le projet envisage de créer une plateforme interactive pour diffuser des informations sur les villes jumelles étudiées, rendant les données accessibles et compréhensibles, l’un des grands obstacles étant la difficulté d’accès aux sources des différents pays concernés, pour des raisons linguistiques mais aussi, et surtout, administratives. Cette plateforme sera essentielle pour la planification et la mise en œuvre de politiques publiques efficaces.
Participants:
HÉRVE THÉRY, STÉPHANE GRANGER, RUBEN CAMILO GONZÁLEZ, INÊS GUSMAN-BARBOSA, Bruno Rogério Silva CAVALCANTE, EDUARDO AMORAS, RUTE LUCIANA DOS SANTOS, Carlos ROHDEPorteur: Cyrille D'Haese
Disciplines:
Biologie environnementale, écologie et évolutionMots clés:
AnthropisationBiodiversitéEntomofauneEcologieStructure de communautéinteractions homme-milieuRésumé:
Le développement récent de l’axe routier RN2 reliant Cayenne à St Georges de l’Oyapock et l’ouverture du pont sur l’Oyapock a permis un accès accru de l’homme à la forêt environnante. L’objectif de notre projet consiste à étudier les communautés entomologiques dans plusieurs compartiments de l’écosystème forestier (canopée, sous bois et sol) et pour différents modèles (pollinisateurs, phytophages et recycleurs) aux abords de Saint-Georges de l’Oyapock. Cette étude permettra d’évaluer l’impact de l’activité humaine sur la santé de la forêt.
Participants:
Cyrille D'Haese, Christophe Daugeron, Adeline Soulier, Olivier MontreuilPorteur: Guillaume Odonne
Coporteurs: Loic Martin
Disciplines:
Chimie physique et analytiquePrévention, diagnostic et traitement des maladies humainesMots clés:
PlombManiocco-construction des savoirspollutionsaturnismeRésumé:
En Guyane française, l’intoxication au plomb est très élevée, avec une prévalence de 20% de saturnisme chez les enfants de 1 à 6 ans. L’exposition au plomb est multifactorielle mais majoritairement alimentaire et la consommation de produits dérivés du manioc et/ou de gibier en sont probablement les premières causes. C’est dans ce contexte qu’est né le projet Pl.oC (2022-2023). Ce projet comprenait quatre objectifs : 1) analyser les concentrations en plomb dans les sols, les tubercules et leurs dérivés aux différentes étapes de production ; 2) recenser les variétés de manioc, les pratiques agricoles et les facteurs pédologiques pouvant contrôler la bioaccumulation du plomb dans les tubercules ; 3) comprendre l’influence de ces facteurs sur la concentration en plomb dans le manioc ; 4) calculer l’exposition humaine en fonction des pratiques de consommation. RestiPl.oC a pour objectif de restituer aux populations de l’Oyapock, et en particulier aux familles qui ont participé aux campagnes d’échantillonnage, à l’Agence Régionale de Santé de Guyane et au Grand Conseil Coutumier des Populations Autochtones et Businengées les résultats acquis lors du programme Pl.oC, d’abord à Cayenne, puis dans les villages où ont eu lieu les prélèvements. Cela se fera au travers de réunions collectives et d’ateliers de réflexions avec les participants et les autres habitants, pour échanger sur les résultats, avec comme perspective de co-construire des recommandations, mais aussi de mieux échanger sur le travail des scientifiques, et sur l’impact de leurs recherches auprès de la société civile et des autorités de santé.
Participants:
Loic Martin, Guillaume Odonne, Laurence Maurice, Sandra Ianez, Damien DavyPorteur: Alizée Paris de Bollardière
Coporteurs: Agnès Clerc-Renaud et Marianne Palisse
Disciplines:
Le monde social et sa diversitéCultures et production culturelleMobilité humaine, environnement et espaceMots clés:
Circulations humainespêche artisanaleperception de l'environnementbiodiversité aquatiquemobilitésRésumé:
Le projet OyaPêche s’intéresse aux modes de circulations dans le secteur de la pêche artisanale côtière et estuarienne entre les communes de l’Est guyanais et de l’Amapá au Brésil. Tout en s’insérant dans un projet de recherche doctorale en anthropologie à l’Université de Guyane, lequel s’étend plus largement sur le Plateau des Guyanes. Nous chercherons ici à étudier les interactions entre humains et environnement et plus particulièrement des marins-pêcheurs qui évoluent dans un contexte singulier : du littoral nord-amazonien. Pour ce faire, nous utiliserons un cadre théorique au croisement des études sur les migrations humaines et des techniques, pour tendre vers une compréhension d’un socio-écosystème régional côtier. L’objectif de ce projet est donc de caractériser les types de circulations en vigueur entre les espaces maritimes côtiers et estuariens guyanais et brésiliens susciter par la petite pêche. À partir de ces caractérisations, nous pourrons donc appréhender comment ces populations s’adaptent à leur environnement et tirent profit du différentiel normatif entre les deux côtés de la frontière. En prenant pour base les conclusions de la thèse de Pauline Laval en 2016, ce projet permettra de documenter tout un « système pêche » guyanais avec la mise en perspective de la perception des personnes qui parcourent ce territoire au-delà du pont c’est-à-dire vers la Guyane, à partir d’une interface terre et mer et au-delà des frontières.
Participants:
Alizée Paris de Bollardière, Agnès Clerc-Renaud, Marianne PalissePorteur: Médie COLLET
Coporteurs: PROISY Christophe et DUCHEMIN Jean-Bernard
Disciplines:
Biologie environnementale, écologie et évolutionMots clés:
MoustiquesCulicoïdesMangrovesDiversitéPathogènesVecteursRésumé:
Les mangroves guyanaises se développent sur plus de 80% des 320 kilomètres de côtes de la Guyane Française. Jusqu’à présent, l’estuaire de l’Oyapock, de Saint-Georges à Ouanary et Montagne d’Argent reste une région préservée au niveau écologique en raison de l’éloignement et de la difficulté à débarquer sur des rives envasées, couvertes de mangroves où les houles peuvent déferler. Cette nouvelle proposition de recherche complète l’effort de recherche développé dans le projet OYAMANG, porté par l’UMR AMAP et le LEEISA, financé par le Labex DRIIHM pour l’OHM Oyapock pour la période 2023-2025. OYAMANG tente de dresser un premier état des lieux cartographique des habitats forestiers de mangroves en lien avec l’occupation du sol (qui augmente vers l’amont). OYAMOUST cherchera à fournir une première identification des communautés de moustiques et de Culicoïdes présentes dans la diversité d’habitats de mangroves du bas Oyapock et d’évaluer leur risque de transmission de pathogènes. La virulence de l’épidémie de dengue propagée par le moustique Aedes aegypti en ce début d’année 2024 est inquiétante (https://www.guyane.ars.sante.fr/points-epidemio-dengue) et doit être questionnée en rapport avec les changements environnementaux et l’état des écosystèmes autour des zones peuplées. Les espèces de moustiques en mangroves ne sont pas forcément les mêmes que celles ‘sévissant’ en zone urbaine mais peu d’information sur leur niveau pathogène existe. Les premiers éléments de d’identification obtenus dans OYAMOUST permettront donc d’évaluer un risque sanitaire potentiel pour les populations humaines du bas-Oyapock. Plus largement, OYAMOUST s’inscrit dans une vision à long terme et transversale de meilleure caractérisation des dynamiques de la biodiversité en Amazonie, notamment au travers un projet interdisciplinaire du programme de recherche national de Solutions fondées sur la Nature mis en œuvre autour du Laboratoire Vivant (MAGELLAN), porté par l’IRD, le CNRS, l’IFREMER et l’UG de Guyane.
Participants:
Médie COLLET, Christophe PROISY, Jean-Bernard DUCHEMINPorteur: Camilo Pereira Carneiro Filho
Résumé:
Frais d’édition d’un ouvrage
Porteur: Michael Rapinski
Résumé:
Frais de participation à un colloque
Porteur: Corinne Pardo
Coporteurs: Damien Davy, Pascal-Jean Lopez
Disciplines:
AnthropologieEcologieGeographieMots clés:
MangroveForêts humidesReprésentations socialesMédiation scientifiqueEducation à l'Environnement et au Développement Durable (EEDD)Ethno-écologieScience de l'éducationLinguistiqueRésumé:
En continuité du projet Educ’OHM Magroves, lauréat de l’APR 2020 pour l’OHM Littoral Caraïbe, qui a permis la création de livret pédagogique évolutif à destination du cycle 4 (collège), s’est imposé l’intérêt de mutualiser les premiers résultats à l’échelle d’un deuxième OHM concerné par ce type de milieux et de construire la continuité de la réflexion en InterOHM. EVOLUM – « EVOLUtion des représentations et Perception du changement des Mangroves » se propose d’enrichir ce premier livret en prenant en considération certes les mangroves mais également les écosystèmes de proximité : les forêts humides et la forêt marécageuse. Il s’agira d’y ajouter des focus sur les territoires guyanais et guadeloupéens, de réaliser sa traduction en langues locales et d’y intégrer une nouvelle partie traitant de l’évolution de ces écosystèmes et de la perception de ces changements par les locaux. L'ensemble de ce travail reposera sur un partenariat étroit entre les équipes de recherche de chacun des deux OHM impliqués, les acteurs locaux impliqués dans la connaissance, la gestion et /ou la préservation des milieux humides et les établissements scolaires identifiés sur les territoires OHM.
Participants:
Damien Davy, Pascal-Jean Lopez, Richard Raymond, Christophe Proisy, Antoine Gardel, Marianne Palisse, Josie Lambourdière, Silvina Rizzo, Juliette BENTPorteur: Marie-Line Gobinddass
Disciplines:
BiochimieBiogeochimieClimatologieGeomatiqueMots clés:
Environnement et santéécologie de la santé- Ecologie chimique et chimie écologiqueécotoxicologie- Contaminants et contaminations - PollutionRésumé:
Depuis Mars 2017, le Brésil et la France ont été lié par la voie routière suite à l’inauguration du Pont de l’Oyapock. La circulation automobile entre Oiapoque et Saint-Georges qui n’existait pas jusqu’à la mérite d’être bien étudié et analysé d’un point de vue des impacts sur l’environnement. Nous avons fait une première demande de financement dans le cadre de l’appel à projet du Labex DRIIHM en 2019. Nous devions, lors de ce précédent appel à projet, nous intéresser en particulier : -aux polluants anthropiques et plus précisément aux oxydes d’azote (NOx) ainsi qu’au benzène et, - aux polluants naturels les particules fines (PM10, PM2.5). Malheureusement, suite à la pandémie mondiale de COVID-19, les frontières franco-brésiliennes ont dû être fermées. Cet évènement, imprévu, n’a donc pas favorisé la mesure réelle du phénomène de changement environnemental liée à la présence de NOx et de benzène suite à l’ouverture du Pont de l'Oyapock. Ce projet à pour but de répondre aux problématiques soulevés précédemment avec de nouvelles données concrètes.
Participants:
Kathy PanechouPorteur: Marie-Laure Trémélo
Coporteurs: Corinne PARDO
Mots clés:
Science ouverteOuverture des donnéesPrincipes FAIRInterdisciplinaritéRésumé:
Informer et former la communauté scientifique aux bénéfices du partage et de l’ouverture des données pour tendre vers un changement progressif des pratiques de gestion et de diffusion de la donnée sont les objectifs du WP1 du projet SO-DRIIHM (ANR 2020) conduit par le groupe Data-DRIIHM. Dans ce cadre, il est important de prendre en compte aussi bien les chercheurs qui croulent sous les informations de leurs établissements que ceux isolés qui ne bénéficient d’aucun accompagnement sur cette thématique. Le groupe Data-DRIIHM se pose désormais en « Aiguilleur de la Science Ouverte » pour l’ensemble de la communauté DRIIHM en regroupant les informations et supports pédagogiques, en mettant à disposition ces ressources tout en accompagnant et conseillant au mieux les chercheurs. L’objectif de ce projet est donc de recenser et faciliter l’accès aux ressources pédagogiques en matière de Science Ouverte, dans son acception large, pour les chercheurs de la communauté DRIIHM et de répondre à leurs questionnements : comment créer un PGD ? Comment gérer les données personnelles et respecter le RGDP ? Mes recherches sont-elles soumises à l’APA ? Comment répondre aux principes FAIR pour la mise à disposition de mes données ? Dans quel entrepôt puis-je déposer mes données ? Comment publier en Open access ? etc. Le tout en tenant compte des spécificités disciplinaires et interdisciplinaires du DRIIHM.
Participants:
Corinne PARDO, Mathieu MASSAVIOLPorteur: Camilo Pereira Carneiro Filho
Coporteurs: Alexandre Vieira Bergamin, Gutemberg de Vilhena Silva, Hervé Théry, Stéphane Granger.
Disciplines:
GeographieSante publiqueMots clés:
Covid-19Frontière franco-brésilienneCirculation transfrontalièreOyapockAmapáGuyane.Résumé:
L’arrivée de la pandémie de Covid-19 s’est traduite par des tensions politiques, une résistance aux flux migratoires et des relations géopolitiques qui ont eu un impact immédiat et significatif sur les dynamiques de circulation en zones frontalières. Des dispositifs rigides de contrôle se sont multipliés dans le but de contenir le virus. A la frontière entre l’Etat brésilien de l’Amapá et la collectivité française d’outremer de Guyane, cette manière d’entraver la prolifération de la Covid-19 n’a guère été différente, et sa fermeture n’a pas été sans créer de problèmes dans une zone de frontière intégrée par ses interactions spatiales, même s’il s’agissait de la meilleure façon de diminuer les cas de contamination. Dans ce contexte, l’objectif de ce projet et d’analyser les impacts de la pandémie de Covid-19 sur la circulation transfrontalière entre l’Amapá et la Guyane. Notre problématique est : de quelle manière la dynamique de la circulation transfrontalière a-t-elle été affectée par la pandémie ? Notre proposition se divise en trois étapes : un mini-documentaire sur les acteurs locaux des domaines de la sécurité, du commerce, du tourisme, de la santé entre autres, analysant les effets de la pandémie sur la dynamique de circulation à la frontière franco-brésilienne ; l’élaboration d’une cartographie thématique montrant les étapes par lesquelles est passée cette dynamique depuis 1900, en insistant sur la période actuelle marquée par les impacts de la pandémie ; et, enfin, l’établissement d’éléments de recommandations pour cette dynamique de circulation transfrontalière une fois la pandémie passée, dans cette frontière.
Participants:
Alexandre Vieira Bergamin, Gutemberg de Vilhena Silva, Hervé Théry, Stéphane GrangerPorteur: Christophe Proisy
Coporteurs: Antoine Gardel
Disciplines:
BiogeographieBotaniqueEcologieGeomatiqueMots clés:
MangrovesOyapockCartographieOccupation du solPalétuviersDynamiques végétalesEstuaireRives de fleuveHistoriqueRésumé:
La distribution et la physiognomie des forêts de mangrove sont deux indicateurs clés qui témoignent des changements environnementaux affectant une région côtière. Ce sont aussi deux composantes essentielles d’une meilleure connaissance des relations hommes-milieux sur un territoire donné, la présence et le bon ‘état’ de cet écosystème emblématique des côtes tropicales étant marqueurs de conditions socio-environnementales favorables au maintien de la biodiversité côtière et des services écosystémiques associés. Le projet OYAMANG s’intéresse à la distribution spatiale et à la potentielle dynamique évolutive des mangroves dans le bas Oyapock, de Saut Maripa à Montagne d’Argent. Nous proposerons une cartographie à fine échelle (entre 1 :1000 et 1 :5000) de la structuration des peuplements de palétuviers et des gradients d’espèces sur près de 100 km de rives. Cette cartographie, jamais encore réalisée à notre connaissance, sera issue d’un travail d’analyse d’images satellitaires récentes (à acquérir) et de données spatiales en libre accès (dont les archives de photographies aériennes IGN), travail qui sera étayé par des inventaires forestières (structures forestières, espèces), des photographies de terrain et le montage de petits films illustrant le travail de recherche mené. A partir de cet état des lieux réalisé entre 2022 et 2023, nous construirons rétrospectivement une cartographie dynamique de l’occupation du sol sur plusieurs décennies. Nous présenterons et partagerons les données, résultats, photographies et films pour en faire des documents de base pour l’OHM Oyapock et des éléments scientifiques exprimant les enjeux de gestion côtière autour de l’Oyapock en continuité territoriale avec le Brésil.
Participants:
Antoine Gardel, Sophie Gonzalez, Julien Engel, Marianne Palisse, Juliette BentPorteur: Christophe Baltzinger
Disciplines:
EcologieSociologieMots clés:
Écologie des communautésInteractions hommes-milieuxChasseActivités anthropiquesDispersion des grainesRégénérationRésumé:
Au sein de l’OHM Oyapock, le projet OyaCam prolonge les recherches menées depuis 2013 et soutenues par le LabEx DRIIHM depuis 2014, pour initier un suivi sur le moyen terme de l’effet de l’accès facilité aux massifs et ressources forestières depuis l’ouverture de l’axe routier (RN2 et pont sur l’Oyapock). L’objectif d’OyaCam consiste à pérenniser le protocole d’observations, du fait d’un effet attendu cumulatif de la pression exercée principalement par la chasse, sur l’abondance et la diversité des vertébrés terrestres, y compris les frugivores, vecteurs de dispersion, déterminants pour une régénération diversifiée de la forêt tropicale. Les premiers résultats montrent que la seule distance à St Georges ne permet pas d’expliquer les différences observées le long du gradient théorique de pression anthropique. L’originalité et l’intérêt d’OyaCam résultent dans l’accès à la base de données sur les pratiques de chasse évaluées par l’OFB, puisque cela permettra de quantifier l’effort de chasse (abondance et diversité des espèces-gibier prélevées) sur chaque zone échantillonnée, d’objectiver le gradient réel de pression exercée et de s’en servir pour expliquer les patrons d’abondance et de diversité des espèces capturées par piégeage photographique. On tentera d’élaborer un indicateur pertinent de pression par la chasse. Nous augmenterons l’effort d’échantillonnage pour i) étendre le gradient de pression de chasse (abords de St Georges, piste reliant Saut Maripa) et ii) augmenter notre puissance d’analyse (différences observées en limite de significativité). OyaCam participe ainsi au programme de surveillance de la biodiversité terrestre.
Participants:
Pierre-Michel Forget, Eric Guilbert, Cécile Richard-HansenPorteur: Priscilla Thébaux
Disciplines:
Socio-anthropologieMots clés:
Accès à l’eau / service public d’eau potable / pratiques / représentations / qualité de l’eauRésumé:
En Guyane, l’ARS compte 18% de la population totale n'ayant pas accès à l'eau potable. Cela fait de l’accès à l’eau un enjeu sanitaire important pour les autorités locales. Mais que signifie ne pas avoir accès à l’eau en Guyane, où l’eau est omniprésente ? Notre projet s’intéressera à la commune de St Georges de l’Oyapock et ses habitants, desservis actuellement par une pluralité d’accès à l’eau qui ne répond pas toujours aux normes et réglementations françaises en vigueur. Située au cœur du territoire de recherche de l’OHM Oyapock, cette commune connait un développement continu de ses infrastructures depuis le désenclavement routier en 2003. Dans ce contexte, on peut se demander si l‘ouverture de la route, puis celle du pont transfrontalier, comme l’ouverture prochaine d’une cité scolaire, participent au développement des équipements publics des services d’eau potable et d’assainissement, et par conséquent, comment cela impacte les pratiques et représentations de l’eau du quotidien pour les habitants de cette région. Nous interrogerons particulièrement les perceptions de la notion de contamination de l’eau du quotidien en combinant deux approche qui analyseront à la fois des données perçues par les usagers (approche anthropologique) et des données mesurées par des analyses bactério-chimiques (approche physico-chimique). Les discours recueillis ainsi que nos observations nous permettront d’obtenir une meilleure connaissance des pratiques quotidiennes des usagers et de constituer ainsi une cartographie de la desserte en eau potable de la commune, tout en représentant la diversité des pratiques et des perceptions selon le type d’accès.