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Marie-Line Gobinddass
2020
Evaluation des impacts sur la santé dus aux changements environnementaux et aux contaminations dans l’Est Guyanais depuis la construction du Pont de l’Oyapock
pollutions
contaminations
NOX
PM10
PM2.5
circulation sur le pont de l'Oyapock
maladie respiratoire
Le Brésil et la France ont été lié par la voie routière depuis l’inauguration du Pont de l’Oyapock en Mars 2017. Ceci représente un évènement fondateur qui intervient dans un contexte structuré depuis de nombreuses années et déterminant ainsi un avant et un après. La circulation automobile entre Oiapoque et Saint-Georges qui n’existait pas jusqu’à là sera étudiée, nous nous intéresserons ici en particulier aux oxydes d’azote (NOx) et aux particules fines (PM10, PM2.5). En effet, les oxydes d’azotes se forment par combinaison de l’azote et de l’oxygène atmosphériques lors des combustions, en particulier celles issues du trafic routier. Ce polluant est rapidement transformé en dioxyde d’azote par interaction avec l’ozone. En ce qui concerne les particules fines PM10 et PM2.5, elles ont un diamètre inférieur à 10 um et sont d’origines variées (naturelles, anthropiques). Ces particules fines de PM10 et PM2.5 proviennent de l’usure des routes, des feux de bois, de l’agriculture et des brumes de Sahara. Nous effectuerons des campagnes de mesures des taux de NOx, PM10 et PM2.5 depuis la construction du pont de l’Oyapock et nous évaluerons ensuite les impacts sur la santé sur le moyen à long terme.
Matthieu Noucher
2020
GeOyapock : Cartographie des mobilités transfrontalières et amont/aval sur le fleuve Oyapock
mobilité ; flux transfrontaliers ; frontière ; pont ; Guyane ; Infrastructure de données géographiques ; géovisualisation ; science ouverte
Le projet GéOyapock a pour ambition d’assurer l’observation et l’analyse diachronique des mobilités transfrontalières sur l’hydro-système Oyapock. Les objectifs du projet sont triples : 1) administrer une enquête en 2021, dans la continuité de celles menées en 2015/17/19, afin de mieux comprendre l’évolution des dynamiques de mobilité sur ce territoire à enjeux ; 2) engager un changement d’échelle dans l’analyse des mobilités en étudiant les déplacements Est-Ouest (d’une rive à l’autre) mais aussi les déplacements Nord-Sud (amont/aval) pour porter un regard plus global sur les trajectoires de mobilité ; 3) développer un prototype d’infrastructure de données qui permette d’une part, de concevoir et d’implémenter une base de données et une interface de saisie des enquêtes et d’autre part, de construire une plateforme Internet de diffusion et de valorisation des résultats (rapports, publications, données, visualisations).
Tout en développant une réflexion théorique sur les trajectoires de mobilité à l’échelle de l’hydro-système, ce projet s’inscrit dans la continuité des travaux conduits par l’OHM Oyapock et la DEAL Guyane sur les flux de pirogues. Il est pensé en pleine adéquation avec le projet ANR SO-DRIIHM qui vise à promouvoir les sciences ouvertes au sein du réseau des OHM. Le prototype d’infrastructure de données pourrait servir de cas pilote en s’appuyant sur une architecture interopérable favorisant la diffusion des résultats.
Les enjeux de GéOyapock sont donc à la fois méthodologiques (développement d’une infrastructure interopérable de données de la recherche avec expérimentation de (géo-)visualisations innovantes des flux) et théoriques (analyse géographique et multi-échelle des mobilités transfrontalières).
Eric Guilbert
2020
Impact des activités humaines sur les communautés faunistiques de la forêt guyanaise aux abords de Saint-Georges-de-l’Oyapock
Anthropisation ; Ecologie ; Fragmentation ; Structure des communautés ; interactions hommes-milieux.
Le développement récent de l’axe routier RN2 reliant Cayenne à Saint-Georges et la construction du pont sur le fleuve Oyapock a permis un accès accru de l’homme à la forêt environnante. Une première étude sur la structure des communautés faunistiques le long d’un gradient d’éloignement de Saint- Georges montre que la communauté de vertébrés mammifères et oiseaux, et la communauté d’insectes coprophages (dépendante de la première) sont impactées par les pressions anthropiques, principalement la chasse. L’objectif du projet consiste à renouveler les inventaires faunistiques après l’ouverture du pont au trafic routier en 2019 et l’augmentation attendue de la pression de chasse. Il s’agit aussi d’étendre la zone d’étude à des nouvelles zones récemment anthropisées comme les zones forestières exploitées sur la piste du saut Maripa et le long de la RN2.
Grégory Genta-Jouve
2020
MILCO: Monitoring the Impact of Lead contamination along the Oyapock river using Daphnia magna metabolome
Lead contamination
Ecotoxicology
Metabolomics
Daphnia magna
Oyapock
Aquatic ecosystems are the final sink for all potentially toxic metals in the environment via transfer from natural and/or anthropogenic sources and the demographic growth is known to cause many problems related to waste. Recent biomedical research recalls that the sources of over-exposure are many (artisanal ceramic food receptacles and cooking utensils, water distributed via lead piping, etc.) and that the health effects are neurological, haematological and renal. Among children, the toxic effects appear even at low levels of lead poisoning.
The aims of the MILCO project are: 1) to determine if inhabited areas are exhibiting higher concentration in lead in the water; 2) to determine if the observed concentrations have an impact on the physiology of our model organism Daphnia magna; 3) to perform the first survey on the Cladocerans biodiversity in the French Guiana.
Priscilla Thébaux
2020
Qualité de l’eau du quotidien : pratiques et représentations des usagers à St Georges de l'Oyapock
Accès à l’eau / service public d’eau potable / pratiques / représentations / qualité de l’eau
En Guyane, l’ARS compte 18% de la population totale n'ayant pas accès à l'eau potable. Cela fait de l’accès à l’eau un enjeu sanitaire important pour les autorités locales. Mais que signifie ne pas avoir accès à l’eau en Guyane, où l’eau est omniprésente ?
Notre projet s’intéressera à la commune de St Georges de l’Oyapock et ses habitants, desservis actuellement par une pluralité d’accès à l’eau qui ne répond pas toujours aux normes et réglementations françaises en vigueur. Située au cœur du territoire de recherche de l’OHM Oyapock, cette commune connait un développement continu de ses infrastructures depuis le désenclavement routier en 2003. Dans ce contexte, on peut se demander si l‘ouverture de la route, puis celle du pont transfrontalier, comme l’ouverture prochaine d’une cité scolaire, participent au développement des équipements publics des services d’eau potable et d’assainissement, et par conséquent, comment cela impacte les pratiques et représentations de l’eau du quotidien pour les habitants de cette région.
Nous interrogerons particulièrement les perceptions de la notion de contamination de l’eau du quotidien en combinant deux approche qui analyseront à la fois des données perçues par les usagers (approche anthropologique) et des données mesurées par des analyses bactério-chimiques (approche physico-chimique).
Les discours recueillis ainsi que nos observations nous permettront d’obtenir une meilleure connaissance des pratiques quotidiennes des usagers et de constituer ainsi une cartographie de la desserte en eau potable de la commune, tout en représentant la diversité des pratiques et des perceptions selon le type d’accès.
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Sébastien Brosse
2020
Sebastien Brosse, Damien Davy, Jérome Murienne
Influence de l’anthropisation et des contaminants sur la biodiversité du fleuve Oyapock. Apports conjoints des approches écologiques et ethnoécologiques
Ecologie des communautés
Ethnoécologie
Anthropisation
Cartographie participative
Métabarcoding environnemental
Poissons
Vertébrés
Biodiversité
La compréhension l’impact de l’homme sur les communautés animales (pêche, chasse, déforestation, orpaillage) ainsi qu’en retour l’impact de ces altérations de biodiversité sur les populations humaines constituent un enjeu majeur sur le territoire Guyanais.
Nous proposons ici d’allier des approches ethnoécologiques (cartographie participative), et écologiques (inventaires de biodiversité de poissons et vertébrés terrestres) pour quantifier l’impact des activités humaines sur le bassin de l’Oyapock. Ce travail nécessite d’une part la mise en place d’une cartographie des pressions humaines sur l’ensemble du bassin, et d’autre part d’étendre les mesures de biodiversité à l’ensemble du gradient de pressions incluant les zones fortement contaminées par l’orpaillage et celles non affectées par les activités humaines.
Nous bénéficierons pour cela des données d’inventaires faunistiques par analyse de l’ADN libre dans l’eau (eDNA) sur le cours principal du Maroni, du Sinnamary et de l’Oyapock. Ces données seront complétées par des échantillonnages d’eDNA sur la rivière Camopi, qui présente des situations d’anthropisation très contrastées (orpaillage à l’aval, aucune activité humaine à l’amont).
Ce projet de recherche permettra de compléter les inventaires de biodiversité sur le bassin de l’Oyapock, ainsi que de comprendre les processus anthropiques qui structurent la biodiversité des fleuves Guyanais. En confrontant les donnes ethnoécologiques et écologiques nous comprendrons comment l’homme adapte son utilisation des ressources animales dans un contexte de déclin de biodiversité. Enfin, ces travaux devraient permettre de modéliser la distribution de la diversité animale en Guyane, et à terme de prédire les modifications futures de biodiversité sous différents scenarios d’activités humaines.
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Emmanuel Roux
2020
Christovam Barcellos (Fiocruz/ICICT)
Prédiction du nombre de cas de paludisme transfrontalier à la frontière Guyane française – Brésil : vers un système d’alerte précoce.
Paludisme transfrontalier
Surveillance épidémiologique
Modèles prédictifs
Indice de végétation
Indices d’humidité
Télédétection
Sentinel-2
Séries temporelles
Système d'alerte
Les efforts d'élimination du paludisme doivent accorder une attention particulière aux espaces de vie s’étendant de part et d’autre des frontières internationales. En particulier, la surveillance du paludisme s’avère peu opérante dans ces espaces, par un manque d’interopérabilité des systèmes et des données de surveillance des différents pays. A la frontière Guyane française-Brésil, une vision unifiée de la situation épidémiologique transfrontalière a été rendu possible via un système d’harmonisation et de visualisation en ligne des données des différents systèmes de surveillance. La seconde étape, objet du présent projet, vise à prédire le nombre de cas de la maladie dans la zone transfrontalière, à différentes échelles spatiales (localité, groupe de localités, commune, zone transfrontalière) et avec une antécédence idéale de quatre semaines. La méthode reposera sur le calcul d’une matrice d’inter-corrélation entre les séries historiques de cas dans les localités, afin d’identifier les localités ou les groupes de localités prédicteurs du nombre de cas en d’autres lieux. Une chaîne de production de séries temporelles d’indices spatialisés de végétation et d’humidité à partir d’images satellite Sentinel-2 (Sen2Chain) sera mise en place afin de produire les indices sur la zone. La capacité prédictive de ces indices et des données météorologiques (précipitations, température) sera évaluée, et des modèles stochastiques de type (S)ARIMAX et NARX seront construits afin de prédire le nombre de cas. Enfin, les résultats seront intégrés à la plateforme de visualisation en ligne du paludisme transfrontalier et constitueront le fondement d’un système d’alerte précoce.