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Emmanuel Roux
2020
Christovam Barcellos (Fiocruz/ICICT)
Prédiction du nombre de cas de paludisme transfrontalier à la frontière Guyane française – Brésil : vers un système d’alerte précoce.
Paludisme transfrontalier
Surveillance épidémiologique
Modèles prédictifs
Indice de végétation
Indices d’humidité
Télédétection
Sentinel-2
Séries temporelles
Système d'alerte
Les efforts d'élimination du paludisme doivent accorder une attention particulière aux espaces de vie s’étendant de part et d’autre des frontières internationales. En particulier, la surveillance du paludisme s’avère peu opérante dans ces espaces, par un manque d’interopérabilité des systèmes et des données de surveillance des différents pays. A la frontière Guyane française-Brésil, une vision unifiée de la situation épidémiologique transfrontalière a été rendu possible via un système d’harmonisation et de visualisation en ligne des données des différents systèmes de surveillance. La seconde étape, objet du présent projet, vise à prédire le nombre de cas de la maladie dans la zone transfrontalière, à différentes échelles spatiales (localité, groupe de localités, commune, zone transfrontalière) et avec une antécédence idéale de quatre semaines. La méthode reposera sur le calcul d’une matrice d’inter-corrélation entre les séries historiques de cas dans les localités, afin d’identifier les localités ou les groupes de localités prédicteurs du nombre de cas en d’autres lieux. Une chaîne de production de séries temporelles d’indices spatialisés de végétation et d’humidité à partir d’images satellite Sentinel-2 (Sen2Chain) sera mise en place afin de produire les indices sur la zone. La capacité prédictive de ces indices et des données météorologiques (précipitations, température) sera évaluée, et des modèles stochastiques de type (S)ARIMAX et NARX seront construits afin de prédire le nombre de cas. Enfin, les résultats seront intégrés à la plateforme de visualisation en ligne du paludisme transfrontalier et constitueront le fondement d’un système d’alerte précoce.
Emmanuel Roux
2017
Isabelle Dusfour, Institut Pasteur de la Guyane (IPG), équipe d'entomologie médicale
VECTRANS : Cartographie de la qualité d’habitat des vecteurs du paludisme et du risque d’exposition vectorielle dans la zone transfrontalière Guyane-Brésil
Vecteurs du paludisme
caractérisation environnementale
spatialisation
modélisation écologique
risque d'exposition
zone transfrontalière
Malgré un recul significatif dans la Zone Transfrontalière Guyane-Amapá (ZTGA) depuis 2009, la transmission du paludisme reste particulièrement forte dans cette région. Or, la distribution spatiale du principal vecteur de la maladie, An. darlingi, reste méconnue alors qu’elle peut guider la lutte anti-vectorielle et contribuer ainsi à l’élimination du paludisme, planifiée par la Guyane et le Brésil et plus globalement, à l’horizon 2030, dans le cadre des objectifs du développement durable de l’ONU.
Dans ce contexte, ce projet prévoit la spatialisation et la caractérisation de l’habitat écologique d’An. darlingi dans la ZTGA. Il combine pour cela le modèle de distribution d’espèces Maxent avec une méthode de correction du biais d’échantillonnage. L’approche a été développée et appliquée avec succès à l’échelle de la Guyane dans le cadre du doctorat de Yi Moua (Université de la Guyane - IRD) et sera adaptée et améliorée à la ZTGA. Une méthode permettant d’estimer et de spatialiser les risques individuel et populationnel d'exposition vectorielle sera également développée et évaluée.
Les résultats (carte de qualité d’habitat et cartes de risque d’exposition vectorielle) seront partagés avec la communauté scientifique, les acteurs de la santé et de la lutte anti vectorielle et le grand public, au travers de publications scientifiques, de séminaires et de l’alimentation des portails de distribution de (méta-)données consacrés à la zone géographique d’étude.
Ce projet interdisciplinaire s’inscrit dans le cadre de différents programmes de recherche et de formation et contribuera au renforcement d’un réseau franco-brésilien de partenaires travaillant sur le paludisme dans la ZTGA.
Emmanuel Roux
2016
Paulo Peiter, FIOCRUZ - Instituto Oswaldo Cruz (IOC), Rio de Janeiro, Brésil ; Valérie Morel, Université d'Artois, Laboratoire EA 2468 Discontinuités, Arras, France
Caractérisation et suivi de la vulnérabilité face aux maladies vectorielles dans la zone transfrontalière
Vulnérabilité
Maladies vectorielles
Paludisme
Indicateurs spatialisés
Transfrontalier
Brésil
Guyane Française
Le paludisme dans la zone transfrontalière entre la Guyane française et le Brésil reste un problème de santé publique important malgré une évolution récente favorable. L’absence d’un diagnostic partagé, la présence de populations vulnérables, une circulation importante des agents pathogènes tendent à maintenir des foyers endémo-épidémiques et à favoriser les conditions d’une ré-émergence de la maladie. Parallèlement, des maladies vectorielles virales comme la dengue, le chikungunya et le virus zika ne cessent de progresser.
Différents projets (Guyamazon « GAPAM-Sentinela » et CNES/TOSCA « TéléPal ») ambitionnent de construire un site sentinelle transfrontalier dédié aux maladies vectorielles et participent ainsi à la production et au partage de données et de connaissances épidémiologiques, entomologiques, environnementales et démographiques dans cette région.
La présente proposition s’inscrit dans ce contexte, adoptant les points de vue complémentaires de la géographie de la santé, de la santé publique et de la sociologie. Elle a pour objectifs d’établir une carte conceptuelle des perceptions et de définir des indicateurs spatialisés de suivi de la vulnérabilité dans la zone transfrontalière. Elle propose ainsi de décrire la territorialisation des politiques nationales de santé et de lutte contre les maladies vectorielles, d’identifier les facteurs géographiques et sociaux de l'accès aux soins, d’évaluer et de caractériser les vulnérabilités de la population. Le projet constituera pour cela des focus groupes représentatifs, animés, notamment, par l’outil de la cartographie sociale. Ce projet est motivé par la volonté de renforcer les synergies entre le projet GAPAM-Sentinela et les activités de l’OHM-Oyapock et structurera un partenariat pluridisciplinaire et international efficient.